CAFÉ GUADELOUPÉEN, BONIFIEUR ET ARTISANAL
ÎLE DE BASSE-TERRE, GUADELOUPE
LE CAFÉ EN GUADELOUPE, UNE HISTOIRE INTERÉSSANTE
L’île de la Guadeloupe a été peuplée pendant des millénaires par des Indiens Arawaks venus du Venezuela. En témoignent des gravures anciennes faites dans des roches, qui sont toujours bien visibles. En langue caraïbe, l’endroit était nommé Karukéra, ” l’île aux belles eaux “.
L’île fût un lieu important de la résistance à l’arrivée des colons après la “découverte” des Amériques. Elle fût ensuite une haute place de marronnage.
Aujourd’hui, les claquements des fouets résonnent encore. Mais c’est de manière pacifique qu’ils sont frappés contre le sol lors de carnavals hauts en couleurs et en émotions. En souvenirs de traces indélébiles, et en résistance à un colonialisme qui persiste aujourd’hui à travers des formes sournoises.
Les générations s’enchaînent,
Maintenues la tête sous l’eau quant d’autres viennent plonger.
Successivement prisonniers des mêmes chaînes,
Mais toujours les pieds sur terre, votre dignité en guise de liberté.
Les cours du café étant très bas, comment produire du café dans un pays où le coût de la vie est élevé ? Et bien la culture du café en Guadeloupe se poursuit au niveau de la consommation personnelle. Elle n’a pas pour but de fournir le marché. Quelques enseignes historiques subsistent, rachetant leur production à des producteurs vieillissants, à l’image de leurs fermes dont les arbres ne sont pas renouvelés. L’export du “café bonifieur”, de l’arabica de la variété Bourbon Pointu, est minime et a du mal à faire valoir sa valeur gustative. Ce sont pourtant ces mêmes pieds ont donné la naissance au Blue Mountain de la Jamaïque, variété à la renommée mondiale.
La puissance symbolique du café en Guadeloupe, elle, est bien entretenue dans les familles. À petite échelle, certains habitants conservent quelques pieds de cafés parmi d’autres plantes, qu’ils entretiennent et dont ils récoltent les fruits avant de les sécher et de les torréfier, sous forme de rituel parfois.
Dans les jardins créoles, ces magnifiques sphères à la biodiversité inégalable, point de monoculture, mais l’opulence végétale, de fruits, d’arbres, de plantes que des passionnés utilisent sous toutes leurs formes. Indispensable pour s’alimenter, se soigner, s’abriter, s’outiller… Cela s’accompagne indéniablement d’un maintien des savoirs et savoir-faire. Ainsi, on fait suinter la vanille à l’aide de dents d’orphies -des poissons au corps allongé et à la bouche allongée- pour que les gousses ne s’ouvrent pas pendant le séchage.
Remerciements chaleureux et amicaux à Lisa, Tony, Kouatoulando et à Evens.
Le café est un tout,
Même la tasse en change le goût
À peine planté,
Le grain déjà connaît sa destinée
Trajectoire mouvementée à travers l’espace,
Vertus inchangées en dépit du temps qui passe.
Cet élixir réchauffe le corps et l’esprit
Des riches et des démunis
KAFÉYÈ
JARDIN CREOLE
CAFÉIER EN FLEUR
CAFÉ MIS A SECHÉ
FÈVE DE CACAO
POUSSE SAUVAGE D’AVOCAT
VANILLE VERTE
CRISTAUX DE SUCRE SUR DES GOUSSES DE VANILLE
COUPE D’UN TRONC D’ARBRE
ROCHES GRAVÉES ANCESTRALES
ARC-EN-CIEL GUADELOUPÉEN
LEVÉ DE SOLEIL