RENCONTRE AVEC LA CULTURE DU CAFÉ ET AVEC UNE CULTURE ANCESTRALE

La raison des visites en 2017 et 2019 : apprendre comment se cultive le café, et comment vivent les personnes qui le produisent.

La coopérative colombienne Fondo Paez est composée de 450 familles de producteurs, issues de la communauté autochtone Nasa. Elles détiennent des parcelles de 1 à 3 hectares. C’est peu, d’autant plus que la production moyenne par arbre est inférieure à 250 grammes (de café propre à la consommation, c’est-à-dire une fois séché et trié). Pour pallier cela, des efforts considérables sont dédiés à la production d’engrais biologiques, faits à partir de composants disponibles dans les fermes, tels que les déjections animales où les microorganismes de l’humus de la forêt. Plus que les avantages financiers, ce sont le renforcement du lien social et l’envie de protéger leurs terres qui animent les coopérants. Toute l’année, à 6h du matin, direction les plantations de café pour travailler dans les champs, à l’aide de menus outils. La multiplicité et l’infinité des tâches est frappante. Les caféiers requierent des soins précis, au bon moment et de la bonne sorte. La plantation un entretien constant, ainsi chaque passage dans la plantation est couplé par du désherbage pour en faciliter l’accès.

Au-delà du travail dans les champs, le travail administratif et la vie de coopératives agricoles organisées est fascinant. À cela s’ajoute le travail domestique qui est d’autant plus laborieux qu’il n’y a pas d’équipements électriques tels que machine à laver ou aspirateurs, mais tout le monde y met du sien et l’entraide est instinctive. Actuellement, un projet de structures de loisirs est à l’étude dans ces hautes montagnes où, pour l’instant, la piscine est un fleuve sauvage dangereux pour les enfants qui s’y baignent.

La ténacité et la résistance des caféiculteurs et de leur famille est admirable. Le mode de vie de la communauté autochtone Nasa (aussi appelée Paez) est, comme beaucoup d’autres, d’une richesse inestimable. Nous l’exposons plus profondément dans notre livre One Hectare Of Coffee.